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  Les Spectres du Réseau

  Jeanne Morizot

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  J'ai grandi dans un monde où la frontière entre le réel et le virtuel s'efface peu à peu. Enfant, je passais des heures devant l'écran, captivé par les univers digitaux qui s'ouvraient à moi. Mais aujourd'hui, cette fascination innocente a pris une tournure plus sombre. Les gens autour de moi ne vivent plus vraiment. Ils existent plutôt à travers leurs écrans, déconnectés de la réalité physique, fusionnant avec cette dimension numérique omniprésente. 
  C'était un matin comme les autres. En me rendant à mon café habituel, j'ai remarqué une scène familière et pourtant perturbante : des dizaines de visages plongés dans la lumière bleue de leurs téléphones, perdus dans leurs bulles numériques. Un homme a failli marcher dans une fontaine parce qu'il était trop absorbé par une vidéo. Je me suis demandé combien de temps encore avant que cette immersion totale dans le virtuel ne devienne irréversible. Cette pensée m'a hanté pendant des jours. 
  Le changement a été progressif, insidieux. D'abord, ce furent les notifications incessantes, puis les réseaux sociaux qui ont transformé chaque interaction en un spectacle public. Peu à peu, les conversations en face à face se sont raréfiées, remplacées par des messages instantanés et des émoticônes. Les réunions de famille, autrefois chaleureuses et bruyantes, sont devenues silencieuses, chacun absorbé par son propre écran. 
  Je me souviens d'une soirée d'anniversaire où tout le monde était présent physiquement, mais absent mentalement. Les rires, les discussions animées, tout cela avait été remplacé par le silence des écrans lumineux. Les enfants jouaient à des jeux en ligne, les adultes scrollaient sans fin sur leurs réseaux sociaux. Ce soir-là, j'ai ressenti une profonde tristesse, comme si quelque chose d'essentiel nous avait été volé.

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  Je me souviens encore de ce jour d'été étouffant où j'ai pris conscience du poids du nombre. C'était à Tokyo, il y a une dizaine d'années. Perdue dans une marée humaine, j'ai ressenti pour la première fois cette sensation d'étouffement, de claustrophobie à ciel ouvert. Les corps se frôlaient, se bousculaient, dans une chorégraphie urbaine frénétique. L'air était lourd, chargé de pollution et d'une tension palpable. 
  Ce jour-là, j'ai compris que notre planète suffoquait sous le poids de ses habitants. 
  Vous vous demandez peut-être pourquoi j'ai choisi d'écrire ce livre. La réponse est simple : la surpopulation est le défi le plus crucial de notre époque, et pourtant, il reste souvent dans l'ombre des grands débats médiatiques. On parle de changement climatique, de perte de biodiversité, de crises économiques, mais rarement de leur cause profonde : nous sommes tout simplement trop nombreux. 
  J'ai parcouru le monde pendant des années, observant, étudiant, interrogeant. De Mumbaï à Mexico, de Lagos à Shanghai, j'ai vu les visages de la surpopulation. Des bidonvilles grouillant de vie aux embouteillages monstres des mégalopoles, des files d'attente interminables devant les hôpitaux aux salles de classe surchargées, le constat est partout le même : notre nombre met à rude épreuve les ressources de la Terre. 
  Je me rappelle d'une conversation avec un pêcheur sur les rives du lac Victoria, en Afrique de l'Est. Ses yeux fatigués scrutaient l'horizon tandis qu'il me parlait de ses filets de plus en plus vides. "Quand j'étais jeune", m'a-t-il dit, "le lac regorgeait de poissons. Maintenant, nous sommes trop nombreux à vouloir en vivre." Cette simple phrase résume toute la problématique de la surpopulation : trop de bouches à nourrir, trop de mains cherchant du travail, trop de besoins à satisfaire avec des ressources limitées.

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  Je m'appelle Lisa Guemroud. Je suis étudiante en médecine, après une PASS chimie en 2023-2024. 
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  Texas, fin du XIXe siècle. Isaac Cline, météorologue en chef de Galveston, une localité en pleine expansion sur une île du golfe du Mexique, déclare officiellement que la ville n’a rien à craindre des tempêtes. Et pourtant, quelques années plus tard, le 8 septembre 1900, Cline sent qu’un phénomène inhabituel s’annonce. Sans attendre l’aval de ses supérieurs, il émet une alerte météo. Trop tard ? Quelques heures plus tard, c’est pour sa vie et celle de sa famille qu’il va devoir se battre, alors qu’un ouragan aux proportions dantesques détruit la ville et cause la mort de milliers d’habitants. 
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  Un livre sidérant aux allures de roman à suspense. Rolling Stone. 
   
  Traduit de l’anglais (États-Unis) par Élodie Leplat. 
   
  Original title : 
  Isaac’s Storm 
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  Traduit de l’anglais par Élodie Leplat 
  © Le Cherche Midi, 2022, pour la traduction française

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  L'unité d'enseignement «Prévention et Secours Civiques de niveau 1 - PSC1» a pour objectif de faire acquérir à toute personne les compétences nécessaires à l'exécution d'une action citoyenne d'assistance à personne en réalisant les gestes de premiers secours, conformément aux dispositions en vigueur. 
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  Ce livre audio, à jour des dernières recommandations de la Direction Générale de la Sécurité Civile et de la Gestion des Crises (Édition décembre 2023) vous permettra de réviser votre PSC1 avec les conduites à tenir pour porter assistance dans l'attente de l'arrivée des secours.

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