Join us on a literary world trip!
Add this book to bookshelf
Grey
Write a new comment Default profile 50px
Grey
Subscribe to read the full book or read the first pages for free!
All characters reduced
Schiele - cover

Schiele

Patrick Bade

Publisher: Parkstone International

  • 1
  • 4
  • 0

Summary

Egon Schiele
(Tulln, 1890 – Vienne,1918)
L’oeuvre d’Egon Schiele est tellement singulière qu’elle résiste à toute catégorisation. Admis à l’Académie des Beaux-Arts de Vienne dès l’âge de seize ans, ce fut un artiste extraordinairement précoce, dont le talent consommé pour le maniement de la ligne, plus que tout autre chose, conférait une tension expressive à toute son oeuvre. Profondément
convaincu de sa propre importance en tant qu’artiste, Schiele réalisa plus de choses dans sa jeunesse, brutalement abrégée, que beaucoup d’artistes dans toute leur existence. Ses racines puisaient dans le Jugendstil du mouvement de la Sécession Viennoise. Comme toute sa génération, il tomba sous l’influence écrasante de l’artiste le plus illustre et charismatique de Vienne, Gustav Klimt. A son tour, Klimt reconnut le remarquable talent de Schiele et encouragea le jeune artiste, qui au bout de deux ans, rompait déjà avec la sensualité décorative de son mentor. Amorçant une intense
période de créativité vers 1910, Schiele entama un intrépide exposé de la forme humaine – sans oublier la sienne – si pénétrant, qu’il est clair que l’examen auquel il se livrait était plus psychologique, spirituel et émotionnel, que physique. Il peignit plusieurs vues urbaines, paysages, portraits formels et sujets allégoriques, mais ce sont ses oeuvres sur papier, extrêmement candides, parfois ouvertement érotiques, et son penchant pour les modèles trop jeunes, qui rendirent Schiele vulnérable à la critique morale. En 1912, il fut soupçonné et emprisonné pour une série d’atteintes
aux moeurs incluant le kidnapping, le viol et la débauche publique. Les accusations les plus graves (toutes sauf celle de débauche publique) furent abandonnées, mais Schiele passa environ trois semaines désespérées en prison. En Allemagne, les cercles expressionnistes offrirent un accueil tiède au travail de Schiele. Son compatriote, Kokoschka, réussissait beaucoup mieux dans ce domaine. Tandis qu’il admirait les artistes munichois du Blaue Reiter, par exemple, ceux-ci le repoussaient. Plus tard, pendant la Première Guerre mondiale, son oeuvre se fit mieux connaître et, en 1916,
Schiele fut présenté dans un numéro de magazine expressionniste de gauche, basé à Berlin, Die Aktion, et on finit par l’apprécier. Il fut considéré très tôt comme un génie. Cela lui valut le soutien d’un petit groupe de collectionneurs et d’admirateurs très patients. Néanmoins, pendant plusieurs années, ses finances furent précaires. Il avait souvent des
dettes et était parfois forcé d’utiliser du matériel bon marché, de peindre sur du papier d’emballage marron ou du carton, au lieu du papier et des toiles réservés aux artistes. Ce n’est qu’en 1918, qu’il connut son premier succès public notable à Vienne. Tragiquement, quelque temps plus tard, il fut emporté avec sa femme, Edith, par l’épidémie massive de grippe de 1918, qui venait de tuer Klimt et des millions d’autres victimes, et ils moururent à quelques jours d’intervalle. Schiele n’avait que vingt-huit ans.
Available since: 12/22/2011.
Print length: 80 pages.

Other books that might interest you

  • Diego Velázquez (1599-1660) - cover

    Diego Velázquez (1599-1660)

    Victoria Charles, Klaus H. Carl

    • 0
    • 0
    • 0
    Diego Rodriguez de Silva y Velázquez ne le 6 juin 1599 - le 6 août 1660), dit Diego Velázquez, ou Diego Vélasquez en français, est un peintre baroque considéré comme l'un des principaux représentants de la peinture espagnole et l'un des maîtres de la peinture universelle. Parmi ses œuvres les plus célèbres :Les Ménines, Les Fileuses. Le Musée du Prado possède une cinquantaine d’œuvres du peintre, ainsi qu a la Bibliothèque nationale d'Espagne), la Colección Thyssen-Bornemisza ou la Collection Villar-Mir.
    Show book
  • Gustave Courbet - cover

    Gustave Courbet

    Georges Riat

    • 0
    • 0
    • 0
    Gustave Courbet
    (Ornans, 1819 – La Tour de Peilz, Suisse, 1877)
    Ornans, sa ville natale, se situe près la ravissante vallée du Doubs, et c'est là que jeune garçon, et plus tard en tant qu'homme, il acquit l'amour du paysage. Il était par nature révolutionnaire, un homme né pour s'opposer à l'ordre
    existant et affirmer son indépendance ; il possédait la rage et la brutalité qui font le poids d'un révolutionnaire en art comme en politique. Et son esprit de révolte se manifesta dans ces deux directions.
    Il s'installa à Paris pour étudier l'art. Toutefois, il ne se fixa pas à l'atelier d'un maître influent en particulier. Dans sa province natale déjà, il n'avait pas cherché à se former à la peinture, et préférait maintenant étudier les chefsd'oeuvre exposés au Louvre. Au début, ses oeuvres n'étaient pas assez caractéristiques pour susciter une quelconque opposition, et elles furent admises au Salon. Puis il produisit L'Enterrement à Ornans, qui fut violemment pris d'assaut par les  ritiques : «Une mascarade de funérailles, six mètres de long, dans lesquels il y a plus motif à rire qu'à pleurer ». En réalité, la véritable offense des tableaux de Courbet était de représenter la chair et le sang vivants ; des hommes et des femmes tels qu'ils sont vraiment, et faisant vraiment ce qu'ils sont occupés à faire – non pas des hommes et des femmes dépourvus de personnalité et idéalisés, peints dans des positions destinées à décorer la toile. Il se défendit en disant qu'il peignait les choses telles qu'elles sont, et professa que la vérité vraie devait être le but de l'artiste. C'est ainsi que lors de l'Exposition universelle de 1855, il retira ses tableaux du site officiel et les exposa dans une cabane en bois, juste à côté de l'entrée, arborant l'intitulé en majuscules : «Courbet – Réaliste ».
    Comme tout révolutionnaire, c'était un extrémiste. Il ignorait délibérément le fait que chaque artiste possède sa propre vision et sa propre expérience de la vérité de la nature ; et il choisit d'affirmer que l'art n'était qu'un moyen de représenter objectivement la nature, dénué d'intentions, et non une affaire de choix ou d'arrangement. Dans son mépris pour la beauté, il choisit souvent des sujets que l'on peut sans mal qualifier de laids. Il possédait néanmoins un sens de la beauté doublé d'une aptitude aux profondes émotions, qui transparaît tout particulièrement dans ses marines. Il se révéla être un peintre puissant, au geste ample et libre, utilisant des couleurs sombres en couche épaisse, et dessinant ses contours avec une fermeté qui rendait toutes ses représentations très réelles et mouvementées.
    Show book
  • Burne-Jones - cover

    Burne-Jones

    Patrick Bade

    • 0
    • 0
    • 0
    Edward Coley Burne–Jones (Birmingham, 1833 – Londres, 1898)
    Toute l'oeuvre de Burne-Jones peut être comprise comme une tentative de créer par la peinture un monde de beauté parfaite, aussi différent du Birmingham de son enfance que possible, un conglomérat industriel, mugissant, d'une laideur et d'une misère inimaginables. Les deux grands peintres symbolistes français, Gustave Moreau et Pierre Puvis de Chavannes, reconnurent immédiatement Burne-Jones comme l'un de leurs compagnons de route artistique. Mais il est très invraisemblable que Burne-Jones ait accepté ou peut-être même compris l'étiquette de «symboliste ». Pourtant, il semble avoir été l'un des membres les plus représentatifs du mouvement symboliste et de cet esprit «fin de siècle » si largement répandu.
    Burne-Jones est généralement catalogué comme préraphaélite. En réalité, il ne fut jamais membre de la confrérie formée en 1848. La branche du préraphaélisme dont relève Burne-Jones n'est pas celle d'un Hunt ou d'un Millais mais de Dante Gabriel Rossetti. Le travail de Burne-Jones de la fin des années 1850 est d'ailleurs très proche du style de Rossetti. Son idéal féminin est également inspiré de celui de Rossetti, caractérisé par des chevelures abondantes, des mentons affirmés, des cous longs et des corps androgynes cachés par d'amples robes médiévales. Les mentons affirmés demeurent un trait frappant que les deux artistes utilisèrent dans leurs tableaux de femmes. A partir des années 1860, leurs canons de beauté
    divergent. Celles de Burne-Jones se font de plus en plus virginales et éthérées, au point que dans certaines de ses oeuvres ultimes les jeunes femmes ont l'air anorexique. Au début des années 1870, Burne-Jones a peint de nombreux tableaux illustrant des mythes ou des légendes dans lesquels il semble avoir tenté d'exorciser le traumatisme de son histoire avec Mary Zambaco. De Constable à Francis Bacon, aucun peintre anglais vivant ne jouit d'une reconnaissance internationale aussi importante que celle dont Burne-Jones fit l'objet au début des années 1890. Sa grande réputation commença à décliner dès la seconde moitié de la décennie et s'effondra après 1900 avec le triomphe du Modernisme. A posteriori, nous pouvons interpréter cette absence de relief et ce détournement de la narration comme les caractéristiques d'un modernisme précoce, les premiers pas hésitants vers l'abstraction. Il n'est donc pas étrange que Kandinsky mentionne Rossetti et Burne-Jones comme les précurseurs de l'abstraction dans son livre Du spirituel dans l'art et dans la peinture en particulier.
    Show book
  • Botticelli - cover

    Botticelli

    Victoria Charles, Émile Gebhart

    • 0
    • 0
    • 0
    Sandro Botticelli (Alessandro di Mariano Filipepi) (Florence, 1445 – 1510)
    Botticelli était le fils d'un citoyen jouissant d'une situation confortable, et avait été «instruit dans toutes les choses que les enfants doivent habituellement savoir avant de choisir une vocation ». Mais il refusa de consacrer son attention à la lecture, l'écriture et le calcul, poursuit Vasari, de sorte que son père, désespérant de le voir un jour à l'école, le plaça en apprentissage auprès de l'orfèvre Botticello, d'où le nom qui est passé à la postérité. Mais Sandro, jeune garçon à l'air entêté, doté de grands yeux calmes et scrutateurs et d'une tignasse blonde – il s'est représenté lui-même sur le côté gauche de L'Adoration des Mages – voulait bien devenir peintre, et il fut donc placé auprès du moine carmélite Fra Filippo Lippi.
    Comme de nombreux artistes de son temps, satisfait de la joie que lui procurait la peinture, il se tourna vers l'étude de la beauté et du caractère de l'homme, plutôt que vers les thèmes religieux. Ainsi, Sandro fit des progrès rapides, aimant son professeur et, plus tard, le fils de celui-ci, Filippino Lippi, auquel il apprit à peindre. Mais le réalisme du maître le toucha à peine, car Sandro était un rêveur et un poète.
    Botticelli n'est pas un peintre de faits, mais d'idées ; ses tableaux ne sont pas tant des représentations d'objets que des agencements de motifs et de formes. Ses couleurs ne sont pas riches et proches de la vie, mais subordonnées à la forme, et elles sont souvent des nuances plus que de vraies couleurs. En réalité, il s'intéresse aux possibilités abstraites de son art, et ses personnages n'occupent pas de place bien définie dans l'espace : ils n'attirent pas notre oeil par leur volume, mais suggèrent plutôt un motif ornemental plat. De même, les lignes qui entourent les personnages sont choisies pour leur fonction première, décorative.
    On a dit que Botticelli, «bien qu'étant un piètre anatomiste, était l'un des plus grands dessinateurs de la Renaissance ». Comme exemple d'anatomie erronée, nous pouvons citer la manière improbable dont la tête de la Madone est reliée à son cou, ou encore toutes les articulations approximatives et les membres difformes que l'on trouve dans les tableaux de Botticelli. Pourtant, son talent de dessinateur fut reconnu, car il donna à la «ligne » non seulement une beauté intrinsèque, mais également un sens. Autrement dit, en langage mathématique, il réduisit le mouvement de la figure à la somme de ses facteurs élémentaires, à ses plus simples formes d'expression. Il combina ensuite ces diverses formes
    en une figure qui, à travers ses lignes rythmiques et harmoniques, projette sur notre imagination les sentiments poétiques qui animaient l'artiste lui-même. Ce pouvoir de faire compter chaque ligne, à la fois par son sens et par sa beauté, distingue les grands maîtres du dessin de la grande majorité des artistes, utilisant la ligne avant tout comme un outil nécessaire à la représentation des objets concrets.
    Show book
  • Le centre sportif national de la jeunesse Tenero CST - cover

    Le centre sportif national de la...

    Silvia Berselli

    • 0
    • 0
    • 0
    Le Centre sportif national de la jeunesse de Tenero (CST), qui fait partie de l’Office fédéral du sport, est à la fois un parc sportif et une intervention urbano-architecturale développée en plusieurs étapes depuis les années 1980, la dernière étant en cours de réalisation. Le principe directeur du projet consiste à concentrer et rationaliser la construction de manière à laisser de l’espace pour la végétation et les activités en plein air. De la deuxième phase d’extension à la quatrième, le projet a été confié sur concours à l’architecte Mario Botta, qui a conféré au complexe une valeur d’icône en construisant les deux bâtiments Sasso Rosso et Gottardo, ainsi que le nouveau volume situé en face : le bâtiment multifonctionnel Brere. Ces édifices constituent une toile de fond scénographique qui dialogue avec les montagnes et le lac. La matérialité et le dessin de l’architecture demeurent cohérents dans les différentes phases de construction, du plan général jusqu’au moindre détail ; ils sont imprégnés de références historiques, contemporaines ou vernaculaires qui gomment la dimension temporelle des bâtiments, les transformant en icônes à l’échelle du paysage.
    Show book
  • Les Citations complètes de Léonard de Vinci - Interprétation de David Serero - cover

    Les Citations complètes de...

    Leonardo de Vinci

    • 0
    • 0
    • 0
    Les Citations complètes de Léonard de Vinci. Interprétation de David Serero.
    Show book